SEDENTARITE, LE SAVIEZ-VOUS?
La sédentarité est devenue un enjeu de santé mondial.
1 adulte sur 4 dans le monde est considéré comme sédentaire1*
La sédentarité a été identifiée comme le 4ème facteur de risque de mortalité, à l’origine de 6% des décès à travers le monde.2
Elle est également reconnue comme facteur de risque important de plusieurs maladies et affections chroniques telles que la Maladie Veineuse Chronique9
*23%, cela n’inclut pas les personnes inactives.
REFERENCES
1.https://www.who.int/news-room/fact-sheets/detail/physical-activity
2.https://www.who.int/dietphysicalactivity/pa/en/
9. Lohr JM, Bush RL. Venous disease in women: epidemiology, manifestations, and treatment. J Vasc Surg. 2013 Apr;57(4 Suppl):37S-45S.
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La sedentarite et l’inactivite physique
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L’activite physique
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Les recommandations sur l'activite physique
La sédentarité et l’inactivité physique?
Les scientifiques parlent d’inactivité physique qui fait référence à un niveau insuffisant d’activité physique modérée à intense selon les recommandations en vigueur sur l’activité physique.3
Ne pas confondre avec la sédentarité qui se définit quant à elle, par toute activité éveillée caractérisée par une dépense énergétique faible (≤ 1.5 kcal/kg/h), en position assise ou allongée. Elle a des effets négatifs propres sur la santé.4
Quels sont les facteurs de risques?
Des preuves scientifiques solides démontrent également que la sédentarité est un facteur de risque ou une cause directe et importante dans de nombreuses pathologies chroniques majeures:
- L’hypertension et l’accident vasculaire cérébral
- Le diabète de type 2(5)
- Le surpoids et l’obésité(5)
- L’ostéoporose et plus généralement la santé osseuse(6,7)
- Le cancer, en particulier le cancer du sein et celui du côlon(6)
- Les troubles cognitifs tels que la dépression, l’anxiété, et la maladie d’Alzheimere6,8
- Les principales pathologies cardiovasculaires qui affectent le coeur et les vaisseaux sanguins9
Par ailleurs, bien que moins connu, certaines activités professionnelles ou liées à nos styles de vie sont également des facteurs de risque bien identifiés de la maladie veineuse.9
Le reflux veineux, c-à-d la stagnation du sang dans les jambes à l’origine des symptômes de l’insuffisance veineuse, est en effet clairement associé au manque d’activité physique et à l’absence d’exercice régulier.9,10
REFERENCES
3. ANSES Opinion, 2012.
4. Tremblay et al. Sedentary behavior Research Network (SBRN) – Terminology Consensus Project process and outcome. International Journal of Behavioral Nutrition and Physical Activity. 2017; 14:75.
5. WHO. Global recommendations on physical activity for health. World Health Organization. ISBN 978 92 4 159 997 9.
6. Booth FW, Roberts CK, Laye MJ. Lack of exercise is a major cause of chronic diseases. Compr Physiol. 2012; 2(2): 1143 – 1211.
7. Carter MI, Hinton PS. Physical activity and bone health. Mo Med. 2014 Jan-Feb;111(1):59-64.
8. Booth FW, Roberts CK, Thyfault JP, Ruegsegger GN, Toedebusch RG. Role of Inactivity in Chronic Diseases: Evolutionary Insight and Pathophysiological Mechanisms. Physiol Rev. 2017 Oct 1;97(4):1351-1402.
9. Lohr JM, Bush RL. Venous disease in women: epidemiology, manifestations, and treatment. J Vasc Surg. 2013 Apr;57(4 Suppl):37S-45S.
10. Vuylsteke, M. E., S. Thomis, G. Guillaume, M. L. Modliszewski, N. Weides, and I. Staelens.‘Epidemiological Study on Chronic Venous Disease in Belgium and Luxembourg: Prevalence, Risk Factors, and Symptomatology’. European Journal of Vascular and Endovascular Surgery: The Official Journal of the European Society for Vascular Surgery 49, no. 4 (April 2015): 432–39.
14. https://www.who.int/gho/ncd/risk_factors/physical_ activity_text/en/
La sédentarité et l’activité physique?
L'activité physique se définit par tout mouvement du corps produit par la contraction des muscles squelettiques et entraînant une augmentation de la dépense énergétique par rapport à celle au repos.12
UNE ACTIVITE PHYSIQUE MODEREE ?13
Une activité physique d’intensité modérée demande des efforts, mais tenir une conversation tout en pratiquant cette activité reste facile.
Marche rapide, natation ou vélo de loisir, jardinage, tâches ménagères et domestiques.
UNE ACTIVITE PHYSIQUE INTENSE ?13
Une activité physique intense demande un effort important et oblige à respirer plus fort et plus vite.
Course à pied, aérobic, pratique sportive de la natation ou du vélo, sports d’équipe ou travaux manuels.
UNE ACTIVITE DE RENFORCEMENT MUSCULAIRE ?13
Une activité de renforcement musculaire est une activité qui permet de faire travailler les muscles du corps ou de les faire résister à une force ou à un poids.
Yoga, exercices avec bandes élastiques de résistance, soulever des objets lourds de façon répétée pour renforcer différents groupes musculaires.
Comment la marche diminue la stase veineuse?
Marcher, même quelques pas, améliore significativement le retour veineux et réduit les symptômes. Le fonctionnement de la pompe veineuse peut aussi être réactivé par des activités telles que le vélo, la natation ou l’aquagym.11
Il est préférable de pratiquer l’activité d’aérobic par périodes d’au moins 10 minutes, réparties sur l’ensemble de la semaine.
REFERENCES
11. Glauser F, Codreanu A, Tribout B, Mazzolai L, Depairon M. Prévention de la maladie veineuse chronique : quels conseils donner à nos patients? Rev Med Suisse. 2012;8: 306-10.
12. Thivel D, Tremblay A, Genin PM, Panahi S, Rivièere D, Duclos M. Physical activity, inactivity,and sedentary behaviors: definitions and implications in occupational health. Front Public Health. 2018;6: 288.
13. https://www.who.int/dietphysicalactivity/physical_activity_ intensity/en/
Les recommandations sur l’activite physique
Les recommandations sur l’activité physique décrivent quels types et quelles quantités d’activité physique ont des effets bénéfiques importants sur la santé.
Pour les adultes âgés de 18 à 64 ans, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande au moins.5
Conseils pratiques
L’activité physique doit être une habitude régulière et permanente. Il existe de nombreuses façons de totaliser 150 minutes d’activité physique d’intensité modérée par semaine.
BOUGEZ PLUS…
- Faites ce que vous pouvez, un peu d’activité physique sera toujours mieux que ne rien faire du tout.
- Intégrez la pratique d’une activité physique dans votre vie quotidienne: répartissez cette activité sur l’ensemble de la semaine.
- Démarrez doucement si vous êtes resté inactif pendant une longue période et augmentez progressivement la fréquence et/ou l’intensité de votre activité.
- Parlez avec votre médecin ou un professionnel de santé si vous n’êtes pas sûr que votre état de santé vous permette d’avoir une activité physique ou si vous ne savez pas comment être plus actif.
- Portez des vêtements et des chaussures adaptés, ayez une alimentation équilibrée et buvez de l’eau en quantité suffisante.
…RESTEZ MOINS ASSIS !
- Planifiez votre activité physique. Réservez dans votre agenda des plages régulières consacrées à cette activité.
- Fixez-vous des objectifs réalistes et réalisables et décomposez-les en plus petits objectifs.
- Suivez votre progression à l’aide d’un compteur de pas (ex : un podomètre) ou d’une application sur votre smartphone pour vous motiver.
Conseils pratiques pour rester actif
Sur votre trajet
- Pour les courts trajets, marchez ou faites du vélo et laissez votre voiture à la maison.
- Pour les trajets plus longs, faites une partie en marchant ou à vélo.
- Prenez les escaliers plutôt que l’ascenseur.
- Descendez du bus un arrêt plus tôt et faites le reste du trajet à pied.
Au travail
- Déplacez vous plutôt que d’envoyer des e-mails ou de téléphoner.
- Sortez durant votre pause déjeuner et profitez d’une courte ballade à l’extérieur.
- Organisez des réunions en marchant ou debout.
- Faites des pauses pour bouger ou vous étirer.
Loisirs
- Sortez faire une ballade avec des amis plutôt que de rester assis pour discuter.
- Planifiez des activités en extérieur, comme une sortie à vélo ou une randonnée.
- Testez des activités d’intérieur comme la danse, la natation, le squash ou l’escalade en salle.
Pourquoi devrions-nous suivre les recommandations de l'Organisation Mondiale de la Santé?
Pratiquer comme le recommande l’OMS une activité physique régulière d’intensité modérée à soutenue peut15:
- Réduire:
- de 33% le risque de mortalité, toutes causes confondues,
- le risque de maladies cardiovasculaires,
- le risque de diabète de type 2 et aider à contrôler la glycémie,
- le risque de développer certains cancers.
- Normaliser ou maintenir la pression artérielle.
- Contribuer à limiter la prise de poids liée à l’âge.
- Ralentir la diminution de la densité osseuse et la fonte musculaire.
- Atténuer les sentiments d’anxiété.
REFERENCES
5. WHO. Global recommendations on physical activity for health. World Health Organization. ISBN 978 92 4 159 997 9.
15. Physical Activity Guidelines for Americans, 2nd edition | 2018 U.S. Department of Health and Human Services.
Sedentarite : FAITES LE TEST !
MALADIE VEINEUSE CHRONIQUE, LE SAVIEZ-VOUS?10
41% de la population mondiale touchée par les premiers stades de maladie veineuse.
Environ 20% des patients C0s sans signe clinique souffrent de douleurs, de jambes lourdes, etc.
Environ 21% des patients C1 présentent une télangiectasie ou des veines réticulaires, quels que soient les symptômes.
ETES-VOUS SUR DE LA BONNE SANTE DE VOS VEINES?
Grossesse et maladie veineuse chronique
Pendant la grossesse, les femmes sont plus à risques de présenter des varices.11 De plus, le risque de thrombose veineuse profonde augmente.12
Pendant la grossesse, certains médicaments ne sont pas appropriés pour soulager la douleur au niveau des jambes. La compression veineuse élastique peut en revanche être utilisée.7.
REFERENCES
7. Nicolaides, Andrew N., and Nicos Labropoulos. ‘Burden and Suffering in Chronic Venous Disease’. Advances in Therapy 36, no. Suppl 1 (March 2019): 1–4.
11. Ismail, Lars, Pasha Normahani, Nigel J. Standfield, and Usman Jaffer. ‘A Systematic Review and Meta-Analysis of the Risk for Development of Varicose Veins in Women with a History of Pregnancy’. Journal of Vascular Surgery. Venous and Lymphatic Disorders 4, no. 4 (2016): 518-524.e1. https://doi.org/10.1016/j.jvsv.2016.06.003.
12. James, Andra H. ‘Venous Thromboembolism in Pregnancy’. Arteriosclerosis, Thrombosis, and Vascular Biology 29, no. 3 (March 2009): 326–31. https://doi.org/10.1161/ ATVBAHA.109.184127.
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Qu'est-ce que la maladie veineuse chronique?
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Les facteurs de risque
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Quels sont les traitements?
Qu'est-ce que la maladie veineuse chronique?
La Maladie Veineuse Chronique (MVC) est une pathologie chronique dans laquelle les veines sont altérées et ne fonctionnent plus correctement.
Les valvules deviennent inefficaces, et le retour veineux vers le coeur se fait difficilement.
Quels sont les symptômes ressentis par les patients?
Les symptômes ressentis par le patient sont la 1ère cause de consultation en médecine vasculaire. Ils peuvent être ressentis même aux stades précoces de la maladie. Ils peuvent être:
- Une sensation de lourdeur dans les jambes
- De la douleur dans les jambes
- Une sensation de gonflement des jambes
- Des crampes nocturnes
Il peut y avoir d’autres symptômes tels que:
- Les sensations “d’épingles ou d’aiguilles”
- Les sensations de “brûlure”
- Les sensations d’“oppression/serrement"
- Les sensations de “démangeaisons“ (qui peuvent être retrouvées indépendamment de la présence de signes cliniques au niveau de la peau)
- Les sensations de “fatigue”
- Ou encore les “jambes sans repos“
Ces symptômes sont le plus souvent ressentis au niveau des mollets; ils tendent à s’accentuer:1,2,3
- au cours de la journée,
- en position debout ou assise prolongée,
- et pendant la nuit.
Ces symptômes peuvent être en lien avec d’autres pathologies que la MVC. A contrario, l’absence de symptômes n’exclut pas la présence sous-jacente d’une MVC.
REFERENCES
1. Benigni JP et al. Venous symptoms in C0 and C1 patients: UIP consensus document. Int Angiol. Vol. 32. N°3. 2013, p261-265.
2. Guex JJ et al. The “C0s” patient: worldwide results from the Vein Consult Program. Phlebolymphology. Vol 19. N°4. 2012, p182-192.
3. Perrin MR. Description and definition of venous symptoms in chronic venous disorders: a review. Medicographia. Vol 37, N°1. 2015, p10-15.
Quels sont les principaux facteurs de risque?
Les principaux facteurs de risque de maladie veineuse chronique sont: 4, 5, 6
- L’âge (les veines ne se contractent plus aussi facilement)
- Les antécédents familiaux d’Insuffisance Veineuse Chronique
- La grossesse et le nombre de grossesses
- Le mode de vie sédentaire
- La position prolongée assise/debout
- Les troubles thromboemboliques
- L’obésité/le surpoids
- Le port de talons hauts
Comment la Maladie Veineuse Chronique est-elle diagnostiquée?
Le diagnostic repose sur un examen visuel des jambes (basé sur la classification CEAP) et sur les symptômes ressentis par le patient.
Il est en outre nécessaire que le médecin effectue un examen Doppler ou une Echo-Doppler afin de déterminer s’il existe un reflux veineux et/ou une obstruction au niveau des veines, et quels en sont leurs degrés respectifs de gravité.7
La classification CEAP (Clinique - Etiologique - Anatomique - Pathophysiologique), est largement utilisée pour classer les troubles veineux chroniques. La classification Clinique est subdivisée en 7 stades, allant de C0 (absence de signes cliniques) jusqu’à C6 (ulcère ouvert).8
En examinant vos jambes, essayez de déterminer dans quelle catégorie clinique vous vous trouvez:
Quelles peuvent être les complications ultimes de la maladie?
Les situations conduisant à une stase veineuse sont plus à risques pour la survenue d’une thrombose veineuse, dont les conséquences sur la santé peuvent être très sévères.9
La thrombose veineuse profonde correspond à la formation/la présence d’un caillot sanguin dans les veines profondes. Le plus souvent, elle se produit dans les extrémités des jambes. Ce caillot peut causer des effets sévères au niveau des jambes, comme des douleurs, des démangeaisons, le gonflement de la jambe, la décoloration de la peau, et in fine la formation d’ulcères.
La complication ultime de la thrombose veineuse profonde est l’embolie pulmonaire, qui se produit lorsque le caillot sanguin migre depuis les veines profondes jusqu’à l’artère pulmonaire. L’embolie pulmonaire est une cause importante de mortalité à travers le monde.
La prévention de la thrombose veineuse profonde permet de réduire l’incidence de l’embolie pulmonaire.
REFERENCES
4. Tedeschi Filho, Wagner, Nei R. A. Dezzotti, Edvaldo E. Joviliano, Takachi Moriya, and Carlos Eli Piccinato. ‘Influence of High-Heeled Shoes on Venous Function in Young Women’. Journal of Vascular Surgery 56, no. 4 (October 2012): 1039–44.
5. Vuylsteke, M. E., S. Thomis, G. Guillaume, M. L. Modliszewski, N. Weides, and I. Staelens. ‘Epidemiological Study on Chronic Venous Disease in Belgium and Luxembourg: Prevalence, Risk Factors, and Symptomatology’. European Journal of Vascular and Endovascular Surgery: The Official Journal of the European Society for Vascular Surgery 49, no. 4 (April 2015): 432–39.
6. Wittens, C., A. H. Davies, N. Bækgaard, R. Broholm, A. Cavezzi, S. Chastanet, M. de Wolf, et al. ‘Editor’s Choice - Management of Chronic Venous Disease: Clinical Practice Guidelines of the European Society for Vascular Surgery (ESVS)’. European Journal of Vascular and Endovascular Surgery: The Official Journal of the European Society for Vascular Surgery 49, no. 6 (June 2015): 678–737.
7. Nicolaides, Andrew N., and Nicos Labropoulos. ‘Burden and Suffering in Chronic Venous Disease’. Advances in Therapy 36, no. Suppl 1 (March 2019): 1–4.
8. Eklöf et al. Revision of the CEAP classification for chronic venous disorders: Consensus statement. From the American Venous Forum. Journal of Vascular Surgery. Vol 40, N°6. p1248-1252.
9. Badireddy, Madhu, and Vasudeva Ranjit Mudipalli. ‘Deep Venous Thrombosis (DVT) Prophylaxis’. In StatPearls. Treasure Island (FL): StatPearls Publishing, 2019. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK534865/.
11. Ismail, Lars, Pasha Normahani, Nigel J. Standfield, and Usman Jaffer. ‘A Systematic Review and Meta-Analysis of the Risk for Development of Varicose Veins in Women with a History of Pregnancy’. Journal of Vascular Surgery. Venous and Lymphatic Disorders 4, no. 4 (2016): 518-524.e1. https://doi.org/10.1016/j.jvsv.2016.06.003.
12. James, Andra H. ‘Venous Thromboembolism in Pregnancy’. Arteriosclerosis, Thrombosis, and Vascular Biology 29, no. 3 (March 2009): 326–31. https://doi.org/10.1161/ ATVBAHA.109.184127.
Quels sont les traitements?
Les traitements de la MVC sont systémiques ou locaux. Les veinotoniques et la compression élastique veineuse occupent une place de choix dans ces traitements.
Avant de démarrer tout traitement, il est indispensable de prendre conseil auprès de votre médecin ou de votre pharmacien.
MEDICAMENTS VEINOTONIQUES
Les médicaments veinotoniques font référence à une classe médicamenteuse hétérogène, certaines molécules étant d’origine synthétique, et d’autres d’origine naturelle (plantes). Bien que le mode d’action des veinotoniques reste mal compris, il est communément admis que les produits sont capables d’agir à la fois aux niveaux macro et microcirculatoire, améliorant ainsi le tonus veineux. La plupart des veinotoniques ont des propriétés anti-inflammatoires; et les flavonoïdes sont pourvus de propriétés anti-oxydantes.
La diosmine, la coumarine, l’extrait de marron d’Inde, l’extrait de Gingko, le dobésilate de calcium font partie des médicaments les plus prescrits pour soulager la douleur, les jambes lourdes et les autres symptômes fonctionnels.7
COMPRESSION VEINEUSE ELASTIQUE
La compression veineuse élastique consiste à appliquer une pression externe au niveau des jambes afin d’aider le sang à revenir plus facilement vers le coeur, et de réduire le reflux veineux. La pression à appliquer dépend du stade de sévérité de la maladie. La compression veineuse élastique permet de diminuer les signes fonctionnels (douleur, jambes lourdes etc.) et a un effet significatif sur la qualité de vie des patients. Elle est aussi essentielle aux stades tardifs de la maladie, en cas d’oedèmes et de troubles cutanés.
A noter: différents formats existent (mi-bas ou chaussettes, bas et collants).
Les bandages peuvent être utilisés en alternative à la compression veineuse.(7)
TRAITEMENT DES VARICES
Jusqu’à récemment, la ligature des veines avec ou sans stripping était le standard pour traiter les varices. Bien que la chirurgie fournisse de bons résultats, elle peut être responsable de certains effets indésirables (tels que des ecchymoses, des hématomes, des infections, etc.).
Des traitements moins invasifs que la chirurgie existent, comme par exemple:
- La sclérothérapie : un agent sclérosant - introduit à l’intérieur de la veine - conduit à une fibrose de la veine.
- L’ablation par laser endoveineux (ou EVLA: Endovenous laser ablation) ou par radiofréquence (ou RFA: radio-frequency ablation).13
REFERENCES
7. Nicolaides, Andrew N., and Nicos Labropoulos. ‘Burden and Suffering in Chronic Venous Disease’. Advances in Therapy 36, no. Suppl 1 (March 2019): 1–4.
13. Belramman, Amjad, Roshan Bootun, Tristan R. A. Lane, and Alun H. Davies. ‘Endovenous Management of Varicose Veins’. Angiology 70, no. 5 (May 2019): 388–96. https://doi.org/10.1177/0003319718780049.
Maladie Veineuse Chronique : FAITES LE TEST !
QUE SONT LES HEMORROIDES?
Les hémorroïdes sont des plexus de tissu hautement vascularisés, localisés au niveau du canal anal de tout individu sain.1,2
Bien que les hémorroïdes soient des structures physiologiques, le terme "hémorroïdes" est communément utilisé pour désigner une condition pathologique, plus scientifiquement nommée "maladie hémorroïdaire" ou "crise hémorroïdaire".
REFERENCES
1. Sneider E.B, et al. Diagnosis and Management of Symptomatic Hemorrhoids. Surg Clin N Am 90 (2010) 17–32.
2. Sandler R.S, et al. Rethinking what we know about hemorrhoids. Clinical Gastroenterology and Hepatology 2019;17:8–15.
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A quoi correspond la maladie hemorroidaire?
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Facteurs de risque
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Quels sont les traitements?
A quoi correspond la maladie hémorroïdaire?(3,4)
Le mécanisme par lequel la maladie hémorroïdaire se développe n’est pas encore bien compris.
Alors qu’auparavant les hémorroïdes pathologiques étaient vues comme des varices anorectales, elles sont aujourd’hui considérées comme étant causées par un détérioration tissulaire locale.
Comment se manifeste la maladie hémorroïdaire?(3,4)
Les hémorroïdes externes peuvent se thromboser (formation d’un caillot sanguin dans les vaisseaux hémorroïdaires) et induire:
- Une douleur aiguë et pulsatile (symptôme le plus fréquent).
- La sensation d’une masse périanale douloureuse.
- Un saignement (sang noir et coagulé).
Les hémorroïdes internes peuvent former un prolapsus et également se tromboser, induisant:
- Un saignement, sang rouge (Symptôme le plus fréquent, cela est presque toujours indolore et arrive généralement durant la défécation. Le sang entoure les selles et est retrouvé sur le papier toilette ou dans la cuvette des toilettes.).
- Une incontinence fécale modéré.
- Une irritation cutanée périanale (démangeaisons, brûlures).
- Une perte de mucus.
- Une douleur (plus rare).
- Une sensation de relâchement tissulaire ou de masse périanale.
En général
- La maladie hémorroïdaire est indolore et provoque seulement une sensation d’inconfort local.
- La crise hémorroïdaire désigne une exacerbation des symptômes (par exemple une douleur aïgue et pulsatile déclenchée par une thrombose).
REFERENCES
3. Sun. Z et al. Review of Hemorrhoid Disease: Presentation and Management. Clin Colon Rectal Surg (2016). 29, 22–29.
4. Geçim E., et al. Haemorrhoidal Disease Management. EMJ Gastroenterol. 2017; 6[Suppl 6]:2-12.
Quels sont les facteurs de risque ?3,4,5,6,7
Les facteurs de risque connus de la maladie hémorroïdaire sont:
- Le surpoids
- La position assise ou position de défécation prolongée
- Les situations où la pression intra - abdominale est accrue
- Un apport en fibres alimentaires insuffisant
- Le port de charges lourdes
- Les troubles du transit - constipation, diarrhée chronique
- Les antécédents familiaux
- La Grossessе
- L’âge
- Un traumatisme local - rapport anal, pathologie rectale
- L’effort à la défécation
- Un apport oral en liquides insuffisant
- L’alcool, la nourriture grasse ou épicée
Comme l’inactivité physique prolongée favorise la constipation, elle peut également être considérée comme un facteur de risque de la maladie hémorrhoïdaire.
Diagnostic
Les données épidémiologiques sur la maladie hémorroïdaire sont rares. La vraie prévalence est inévitablement sous-estimée car les patients déclarent peu leurs symptômes. On estime que jusqu’à 40% de la population générale mondiale souffre d’hémorroïdes.
Les hémorroïdes sont-elles fréquentes?8,9,10
Les hémorroïdes sont très fréquentes pendant la grossesse.
Jusqu’à 85% des femmes enceintes
Cela peut s’expliquer par les variations physiologiques de la grossesse ainsi que par une constipation fréquente.
11% à 38% des femmes enceintes souffrent de constipation
Comment savoir si je souffre d’hémorroïdes?1,3
Tous les symptômes provoqués par la maladie hémorroïdaire sont non spécifiques et peuvent avoir d’autres origines (fissure anale, cancer, maladie inflammatoire intestinale,…).
Par conséquent, un examen médical approfondi est nécessaire pour le diagnostic :
- Cela inclut un examen manuel.
- Examen numérique
- Examens complémentaires
En présence de sang dans vos selles, il est recommandé de consulter un médecin dès que possible car ce signe peut être causé non seulement par la maladie hémorroïdaire mais également par des pathologies plus sévères.
REFERENCES
1. Sneider E.B, et al. Diagnosis and Management of Symptomatic Hemorrhoids. Surg Clin N Am 90 (2010) 17–32.
3. Sun. Z et al. Review of Hemorrhoid Disease: Presentation and Management. Clin Colon Rectal Surg (2016). 29, 22–29.
4. Geçim E., et al. Haemorrhoidal Disease Management. EMJ Gastroenterol. 2017; 6[Suppl 6]:2-12.
5. Margetis N. Pathophysiology of internal hemorrhoids. Annals of Gastroenterology (2019)32, 1-9.
6. Lohsiriwat V. Hemorrhoids: From basic pathophysiology to clinical management. World J Gastroenterol 2012 May 7; 18(17): 2009-2017.
7. Iovino P et al. New onset of constipation during long-term physical inactivity: a proof-of-concept study on the immobility-induced bowel changes. PLoS One. 2013 Aug 20;8(8):e72608.
8. Perera N, et al. Phlebotonics for haemorrhoids. Cochrane Database Syst Rev (2012). CD004322.
9. Riss S, et al. The prevalence of hemorrhoids in adults. Int J Colorectal Dis (2012) 27:215-220.
10. Vazquez J.C. Constipation, haemorrhoids, and heartburn in pregnancy. BMJ Clin Evid 2008.
Quels sont les traitements?
Méthodes de traitement
Les hémorroïdes externes
Ne requièrent généralement pas de traitement spécifique sauf si elles se thrombosent ou causent un inconfort.
Les hémorroïdes internes
Peuvent être efficacement traitées par des mesures hygiéno-diététiques, des médicaments, ou des interventions instrumentales et/ou chirurgicales.
Mesures hygiéno-diététiques
L’objectif est de prévenir la maladie hémorroïdaire. Et d’en atténuer les symptômes.
Cela nécessite:
- D’augmenter l’apport en liquides et en fibres alimentaires.
- D’éviter les efforts durant la défécation et de limiter le temps passé aux toilettes.
- D’éviter tout rapport anal.
- De pratiquer régulièrement une activité physique.
Maintenir une bonne régulation du transit est essentiel!
Avant de démarrer tout traitement, il est indispensable de prendre conseil auprès de votre médecin ou de votre pharmacien.
TRAITEMENTS INSTRUMENTAUX ET CHIRURGICAUX
L’objectif est d’induire la cicatrisation des hémorroïdes par fibrose.
- Ligature élastique: Les hémorroïdes sont attachées avec une bande élastique permettant leur oblitération.
- Coagulation infrarouge: La lumière infrarouge est convertie en chaleur et permet la coagulation des hémorroïdes.
- Sclérothérapie: Un agent sclérosant est injecté à la base des hémorroïdes, entraînant une réponse inflammatoire et leur rétrécissement.
- La chirurgie est généralement réservée aux formes les plus sévères de la maladie hémorroïdaire. Il existe de nombreuses techniques chirurgicales.
TRAITEMENT MÉDICAMENTEUX
L’objectif est de soulager les symptômes.
- Les modificateurs de transit intestinal peuvent aider à réguler la consistance et la fréquence des selles.
- Les veinotoniques sont des médicaments réduisant la fragilité capillaire et améliorant la microcirculation en cas d’insuffisance veineuse. Ils sont également efficaces sur l’amélioration globale des symptômes de la maladie hémorroïdaire. Ils sont recommandés en traitement court lors des manifestations aiguës (crise hémorroïdaire), en particulier douleurs et saignements. Les veinotoniques peuvent généralement être utilisés pendant la grossesse, l’allaitement et en post-partum.
- Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), les analgésiques et les dérivés de la cortisone peuvent être utilisés en cas de douleurs causées par des hémorroïdes thrombosés. Cependant, ils doivent être utilisés avec précaution par raisons de sécurité.
- Les traitements topiques locaux (suppositoires, crèmes, onguents) combinant à des degrés divers l’application de corticoïdes, d’anesthésiques, de lubrifiants, de protecteurs et de veinotoniques peuvent également être indiqués.
- Chez la femme enceinte, seuls certains médicaments peuvent être utilisés, avec précaution. Les bains de siège peuvent aider à réduire la douleur hémorroïdaire.
REFERENCES
8. Perera N, et al. Phlebotonics for haemorrhoids. Cochrane Database Syst Rev (2012). CD004322.
11. Ohsiriwat V. Treatment of hemorrhoids: A coloproctologist’s view. World J Gastroenterol. 2015 Aug 21;21(31): 9245–9252.
12. Higuero T, et al. Guidelines for the treatment of hemorrhoids (short report). J Visc Surg (2016). 153, 213–218.
13. Abramowitz L. Management of hemorrhoid disease in the pregnant woman. Clinic and Biologic Gastroenterology (2008) 32, S210-S214.